Prévention primale:
En vous protégeant du stress sociétal au bon moment, vous créez une liberté que votre enfant rendra contagieuse
Les faits
Le degré de confiance en soi, les aptitudes sociales et donc la liberté d'un individu se manifestent dès sa petite enfance, et quel que soit son patrimoine génétique [13]. Plus étonnant encore, on découvre aujourd'hui que les processus épigénétiques, relais d'un environnement humoral-tactile-affectif a priori favorable, président dès la conception [40] au développement de la personnalité, comme à l'instauration d'une santé de base et d'une bonne résilience [5] à vie.
Toutefois, lorsque la qualité de son environnement intime initial est compromise, en particulier quand ses géniteurs subissent un stress chronique au cours de sa période primale, soit pendant les quelque 21 mois entre sa conception et son premier anniversaire, l'individu souffrira de handicaps durables [115, 1, 116, 3, 4] dont aussi ses parents et la communauté souffriront. Curieusement, nos instances de santé publique, et donc nos responsables politiques, peinent à intégrer cette révolution conceptuelle émanant des sciences fondamentales du vivant. À noter qu'on observe pourtant les conséquences désastreuses du stress des géniteurs aussi bien chez d'autres primates et mammifères que chez l'homme [102, 105, 114, 37].
Toutefois, lorsque la qualité de son environnement intime initial est compromise, en particulier quand ses géniteurs subissent un stress chronique au cours de sa période primale, soit pendant les quelque 21 mois entre sa conception et son premier anniversaire, l'individu souffrira de handicaps durables [115, 1, 116, 3, 4] dont aussi ses parents et la communauté souffriront. Curieusement, nos instances de santé publique, et donc nos responsables politiques, peinent à intégrer cette révolution conceptuelle émanant des sciences fondamentales du vivant. À noter qu'on observe pourtant les conséquences désastreuses du stress des géniteurs aussi bien chez d'autres primates et mammifères que chez l'homme [102, 105, 114, 37].
Un défi
La prévention primale consiste, pour de futurs parents, à prendre toutes mesures qui vont les aider à se garder du stress sociétal (et des violences insidieuses qu'il génère [129]) pendant la période primale de leur enfant à venir. Promotion de la santé par excellence, cette prévention primale offre à cet enfant les conditions optimum dans lesquelles il va se construire et, cas échéant, deviendra lui-même à l'âge adulte un parent adéquat. Or hélas, de nos jours, même de jeunes adultes décidés peuvent trouver difficile d'échapper au stress chronique dévoreur d'attention et à ses conséquences pour l'enfant qu'ils vont concevoir. La plupart de ces nouveaux parents peuvent certes envisager l'aide de proches aidants du troisième type pour relever le défi. Mais il est surtout grand temps pour nous tous, citoyens et édiles, d'agir afin de combler le vide de mesures sociétales adéquates.
Mises à part quelques exceptions dont l'effet global reste minime, l'abandon du bien commun par les bénéficiaires d'une économie mondialisée a des conséquences directes sur la vie de tous, dont la plus grave est l'absence de prise en considération de la prévention primale. Il ne suffira pas d'attendre passivement des professionnels de la santé et de son économie qu'ils reconnaissent enfin le DEW [118] issu de la nouvelle compréhension du biologique et soient contraints d'y réagir. Nous devons activement promouvoir cette compréhension et montrer qu'elle est infiniment plus décisive pour notre avenir que celle, bien trop naïve, dont se réclame encore notre vieille tradition interventionniste. Une tradition qui aujourd'hui affuble du nom flatteur de 'médecine de précision', voire de celui plus trompeur encore de médecine personnalisée [123], ce qu'elle prétend devoir nous sortir de l'impasse. Heureusement qu'il est encore temps de faire marche arrière pour repartir dans la bonne direction.
Mises à part quelques exceptions dont l'effet global reste minime, l'abandon du bien commun par les bénéficiaires d'une économie mondialisée a des conséquences directes sur la vie de tous, dont la plus grave est l'absence de prise en considération de la prévention primale. Il ne suffira pas d'attendre passivement des professionnels de la santé et de son économie qu'ils reconnaissent enfin le DEW [118] issu de la nouvelle compréhension du biologique et soient contraints d'y réagir. Nous devons activement promouvoir cette compréhension et montrer qu'elle est infiniment plus décisive pour notre avenir que celle, bien trop naïve, dont se réclame encore notre vieille tradition interventionniste. Une tradition qui aujourd'hui affuble du nom flatteur de 'médecine de précision', voire de celui plus trompeur encore de médecine personnalisée [123], ce qu'elle prétend devoir nous sortir de l'impasse. Heureusement qu'il est encore temps de faire marche arrière pour repartir dans la bonne direction.
Ce qui va changer
Les résultats inquiétants de vastes études épidémiologiques des sociétés modernes inégalitaires [21] vont devoir être interprétés comme étant le reflet du stress sociétal via ses impacts épigénétiques sur tous les humains au cours de leur vie primale. Mais déjà, le fait que de jeunes privilégiés puissent s'accorder une trêve professionnelle pendant la période primale de leur enfant à venir [119] annonce peut-être la disparition prochaine de ce qui constitue encore une tache aveugle de notre culture occidentale. Tôt ou tard la prévention primale deviendra pratique commune parce que chacune et chacun aura non seulement le désir mais aussi la possibilité incontestable de vouer à son enfant à venir une attention soutenue dans un environnement primal sécurisant. Comme l'a répété récemment Thomas Sowell [126]: "Le degré d'attention parentale qu'un enfant reçoit est extrêmement déterminant pour l'avenir". Il l'est pour nous tous, le sera d'autant plus pour les générations à venir.