Mais chacun tient la clé !
Nous détenons une clé pour nous réapproprier une part de notre DPI.
Presque toute la DPI des «gigantesques personnes immortelles» dépend de notre bon vouloir de travailleurs-consommateurs [65]. Notre bon vouloir... si l’on excepte toutefois le peu que nous devons impérativement consommer, que nous soyons salariés ou indépendants, en faisant usage de notre revenu financier. Certes, la dure réalité d'aujourd'hui est que, pour certains, ce peu est proche de leur revenu. Il n'empêche que nous sommes bel et bien, en tant que travailleurs-consommateurs, une écrasante majorité, et en même temps le début et la fin d’une chaîne de processus planétaires. Une chaîne qui aboutit, au prix de formidables dissipations d’énergie et accumulations de déchets non recyclables, à une augmentation de l’inégalité. En d’autres termes, bien que joueurs et joués, nous sommes malgré tout l’ultime patron du jeu de l’entreprise capitaliste et financière dont nous souffrons tous. En tant que patron ultime, nous contrôlons la vanne qu'il nous suffirait de fermer un tant soit peu pour nous réapproprier, tant individuellement que collectivement, une part de notre DPI. Celle précisément dont nous nous trouvons dépossédés du simple fait que nous travaillons à perte de DPI, et pour produire, et pour acheter du superflu qui ne saurait justifier cette perte.
Il est temps aujourd'hui d'avoir conscience que la croissance est un leurre. En devenant malgré nous parties prenantes d'une culture aussi réductrice que séductrice, nous nous épuisons davantage en nous soumettant à un stress sociétal que nous contribuons à accroître. A propos de cette culture qui nous serine que nous vivons mieux, le début d’un récent documentaire de Marie-Monique Robin [66] est édifiant. Il montre de façon amusante comment nos chefs d’État, qui ont tous abdiqué face à la puissance des «gigantesques personnes immortelles», continuent de nous présenter la croissance économique comme la solution universelle à nos misères. Ce documentaire montre aussi que des expériences de retour aux activités communautaires locales, avec ou sans monnaie locale [69], fleurissent un peu partout dans le monde. Puissent-elles avoir un avenir et favoriser une «meilleure qualité des relations sociales et de la vie communautaire» [70].
Une bonne nouvelle enfin. Ainsi que le révèle l'Enquête suisse sur la population active, 17% des travailleurs masculins exercent une activité à temps partiel en 2017, contre 10% en 1991, une évolution que les entrepreneurs suisses ont de la peine à accepter, certains restant convaincus que l'homme doit travailler à 100% [71].
Presque toute la DPI des «gigantesques personnes immortelles» dépend de notre bon vouloir de travailleurs-consommateurs [65]. Notre bon vouloir... si l’on excepte toutefois le peu que nous devons impérativement consommer, que nous soyons salariés ou indépendants, en faisant usage de notre revenu financier. Certes, la dure réalité d'aujourd'hui est que, pour certains, ce peu est proche de leur revenu. Il n'empêche que nous sommes bel et bien, en tant que travailleurs-consommateurs, une écrasante majorité, et en même temps le début et la fin d’une chaîne de processus planétaires. Une chaîne qui aboutit, au prix de formidables dissipations d’énergie et accumulations de déchets non recyclables, à une augmentation de l’inégalité. En d’autres termes, bien que joueurs et joués, nous sommes malgré tout l’ultime patron du jeu de l’entreprise capitaliste et financière dont nous souffrons tous. En tant que patron ultime, nous contrôlons la vanne qu'il nous suffirait de fermer un tant soit peu pour nous réapproprier, tant individuellement que collectivement, une part de notre DPI. Celle précisément dont nous nous trouvons dépossédés du simple fait que nous travaillons à perte de DPI, et pour produire, et pour acheter du superflu qui ne saurait justifier cette perte.
Il est temps aujourd'hui d'avoir conscience que la croissance est un leurre. En devenant malgré nous parties prenantes d'une culture aussi réductrice que séductrice, nous nous épuisons davantage en nous soumettant à un stress sociétal que nous contribuons à accroître. A propos de cette culture qui nous serine que nous vivons mieux, le début d’un récent documentaire de Marie-Monique Robin [66] est édifiant. Il montre de façon amusante comment nos chefs d’État, qui ont tous abdiqué face à la puissance des «gigantesques personnes immortelles», continuent de nous présenter la croissance économique comme la solution universelle à nos misères. Ce documentaire montre aussi que des expériences de retour aux activités communautaires locales, avec ou sans monnaie locale [69], fleurissent un peu partout dans le monde. Puissent-elles avoir un avenir et favoriser une «meilleure qualité des relations sociales et de la vie communautaire» [70].
Une bonne nouvelle enfin. Ainsi que le révèle l'Enquête suisse sur la population active, 17% des travailleurs masculins exercent une activité à temps partiel en 2017, contre 10% en 1991, une évolution que les entrepreneurs suisses ont de la peine à accepter, certains restant convaincus que l'homme doit travailler à 100% [71].